5e arrondissement : allier rénovation énergétique et sauvegarde du patrimoine
Bordé au Nord par la Seine et au Sud par le boulevard du Montparnasse, le 5e arrondissement accueille des édifices datant d’époques très variées ainsi que de nombreux espaces verts. Sa richesse historique en fait un quartier à fort patrimoine. Parce que son bâti est ancien, le 5e arrondissement représente un enjeu important en matière de rénovation énergétique, à la fois pour améliorer le confort thermique de ses habitant·es et pour préserver son patrimoine et son paysage urbain.
Un parc de logements anciens
Avec près de 36 000 logements pour 3 700 immeubles d’habitation, le 5e arrondissement compte une majorité de petites copropriétés d’une vingtaine de logements.
L’arrondissement compte de nombreux immeubles très anciens, construits avant 1800. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le paysage du 5e est considérablement marqué par l’intervention du baron Haussmann. Aujourd’hui, on compte également une centaine d’immeubles construits au 21e siècle.
La majorité des logements ont été conçus avec des conduits de cheminée prévus pour accueillir des poêles à bois ou à charbon. Aujourd’hui, c’est le chauffage individuel – électrique ou gaz – qui prédomine. De plus en plus de copropriétés s’interrogent également sur la possibilité d’un raccordement au réseau de chaleur urbain parisien, dont plus de 180 immeubles d’habitation bénéficient déjà.
Ce bâti ancien représente un fort enjeu d’amélioration énergétique, notamment en matière d’isolation.
Le défi de l’isolation thermique
Jusqu’au milieu du 19e siècle, de nombreux immeubles sont construits avec des façades en pans de bois plâtrées. Avec l’intervention croissante du baron Haussmann, l’usage de la pierre de taille en façade se développe. Les murs sur cour sont le plus souvent faits de briques recouvertes d’enduit ou de pans de bois et moellons.
Construits avec des matériaux denses, ces immeubles ont une inertie thermique élevée, c’est-à-dire une grande capacité à emmagasiner la chaleur, protégeant ainsi ses occupant·es de fortes variations de température entre le jour et la nuit en hiver. En période estivale, les bâtiments s’échauffent plus lentement, garantissant un meilleur confort d’été.
Si cette forte inertie des parois présente de nombreux avantages, elle implique d’être vigilant au moment d’isoler le bâtiment. Utiliser des isolants imperméables comme le polystyrène ou le polyuréthane entraine des problèmes d’humidité. Pour éviter ces problèmes d’humidité tout en conservant un bon confort d’été, l’idéal est d’isoler avec des matériaux biosourcés : laine de chanvre, laine de bois.
De même, l’isolation par l’extérieur est à privilégier lorsque cela est possible, notamment pour les murs pignons et sur cour. Lorsqu’une intervention en façade n’est pas possible pour des raisons patrimoniales, on pourra isoler ce côté par l’intérieur en étant vigilant sur les matériaux utilisés et leur pose.
Pour conclure, bien que présentant une inertie thermique importante, l’isolation de ces bâtiments permettra d’aller encore plus loin pour réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2 de ces derniers.
Une demande croissante en rénovation énergétique
Aujourd’hui, près de 200 copropriétés du 5e arrondissement sont suivies par l’Agence Parisienne du Climat, rassemblant environ 5 000 logements au total, nombre en croissance continue.
Parmi ces copropriétés, le quart s’engage dans une démarche de rénovation énergétique globale en réalisant un Diagnostic Technique Global (DTG). D’autres, une vingtaine environ, sont déjà lancées dans des travaux.
Les copropriétaires concerné·es sont soucieux·ses d’améliorer le confort thermique dans leur copropriété tout en conservant sa valeur patrimoniale. Accompagné·es par l’Agence Parisienne du Climat, ces copropriétaires s’attaquent aux divers enjeux de la rénovation énergétique :
- Isoler son immeuble tout en conservant son aspect souvent patrimonialisé et en utilisant des matériaux pertinents ;
- Améliorer le confort d’été des appartements sous toiture par l’isolation des toitures en zinc ;
- Moderniser les vitrages existants ;
- Evoluer vers des modes de chauffage plus performants : réseau de chaleur urbain, chaudière à condensation, radiateurs à inertie ;
- Assurer une ventilation efficace des logements.
Un contexte favorable pour se lancer dans un projet de rénovation énergétique
Dans le cadre de son Plan Climat, la Ville de Paris accélère la dynamique d’Eco-rénovons Paris. Destiné à des copropriétés souhaitant s’engager dans un projet de rénovation énergétique, le dispositif Eco-rénovons Paris+ vise à encourager la démarche de rénovation globale.
En entrant dans ce dispositif, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement gratuit et d’aides financières pour mener à bien votre projet.
Tous les projets de rénovation globale, qui vont permettre d’améliorer la performance énergétique et le cadre de vie de votre immeuble, sont concernés par le dispositif.
Vous souhaitez vous aussi entamer un projet de rénovation énergétique de votre immeuble ? Pour bénéficier d’un accompagnement neutre et gratuit, la première étape est de s’inscrire sur la plateforme CoachCopro pour être contacté.e par la conseillère du 5e arrondissement.