10 solutions pour améliorer votre confort chez vous cet été !
Alors que les étés sont de plus en plus chauds et que les logements ne sont pas toujours adaptés à ces fortes chaleurs, nous vous proposons 10 gestes et solutions simples à mettre en œuvre chez vous pour éviter la surchauffe tout en ayant un impact limité sur l’environnement !
1. Fermer ses volets et ses fenêtres en journée
Le rayonnement solaire est la principale source de chaleur dans un logement : il représente environ 50 % de l’apport en chaleur. Un des premiers réflexes à avoir chez soi est de fermer les fenêtres ainsi que les volets (ou stores) en journée, pour bloquer le rayonnement du soleil. Il est également important de fermer ses fenêtres dès que la température extérieure est plus élevée que celle de l’intérieur, afin de ne pas réchauffer la pièce.
Extrait de la BD de notre café climat « Coup de chaud sur la ville : comment s’adapter ? » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
2. Installer des occultations extérieures ou intérieures
Si vous n’avez pas déjà des volets, l’idéal est d’installer des occultations extérieures pour éviter que les rayons du soleil ne pénètrent dans le logement. Vous pouvez par exemple envisager des volets roulants, des volets en bois, des persiennes, ou des stores bannes. A vous de trouver l’occultation la plus adaptée à vos usages et à votre configuration.
Des brise-soleils (type haut vent) sont aussi des solutions intéressantes à envisager car ils ont l’avantage de permettre une luminosité importante dans le logement. Si vous avez un balcon : vous pouvez aussi installer un parasol !
Néanmoins, si ces équipements sont inexistants ou compliqués à installer, vous pouvez aussi investir dans des occultations intérieures comme :
- des rideaux “thermiques”
- des volets intérieurs
- des stores intérieurs
Plus ou moins occultantes, ces solutions ont l’avantage d’être relativement faciles à installer, accessibles (à partir d’une trentaine d’euros) et faciles à trouver dans le commerce, mais elles sont moins efficaces car elles laissent entrer la chaleur.
Le saviez-vous ? Une fenêtre qui n’est pas occultée a une puissance de chaleur équivalente à un radiateur !
3. Installer des films solaires sur les fenêtres
Les fenêtres peuvent également accueillir des films solaires. C’est notamment intéressant pour les grandes surfaces vitrées. Les films solaires ont pour principale fonction de filtrer les rayons du soleil et d’empêcher une partie des infrarouges de traverser la fenêtre, réduisant par extension la température de la pièce.
- Ils n’altèrent pas la luminosité d’une pièce et se posent sur la face extérieure de la fenêtre.
- Un modèle standard coûte entre 80 et 130€ du m2/HT.
- Les films solaires peuvent être anti-chaleur, mais aussi anti-UV, permettant ainsi de protéger les personnes dont la peau est sensible aux rayonnements du soleil.
- Attention néanmoins, il s’agit d’une solution à moyen terme car ces films ne sont pas facilement repositionnables et il faut savoir qu’ils peuvent aussi limiter l’apport de chaleur en hiver.
Extrait de la BD de notre café climat « La climatisation à Paris : une maladaptation au changement climatique ? » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
4. Aérer au bon moment, notamment la nuit
Au même titre que de fermer les fenêtres en journée, aérer les pièces pendant les heures fraîches (tôt le matin, en soirée ou la nuit) est une manière naturelle de rafraîchir l’espace de vie. Quand les ouvertures du logement le permettent, il est conseillé de créer un courant d’air en ouvrant des fenêtres sur différentes façades, si possible opposées. On peut aussi aérer les parties communes, comme les cages d’escaliers si celles-ci ont des fenêtres !
5. Couper les ordinateurs et les appareils en veille qui produisent de la chaleur
Vous l’avez peut-être déjà senti en touchant un chargeur de téléphone : les appareils électroniques tels que les ordinateurs ou les téléviseurs, quand ils sont allumés ou en mode veille, émettent de la chaleur. Il est donc conseillé de réduire au maximum leur utilisation et de ne pas utiliser les plus énergivores, qui rejettent également plus de chaleur.
- On évite donc le sèche-linge en plein été, et on pense à débrancher et éteindre les appareils en veille !
- On peut aussi différer certains usages, comme la machine à laver ou le lave-vaisselle par exemple.
- De la même manière, cuisiner chaud va contribuer à réchauffer la pièce, notamment par l’utilisation des plaques de cuisson, fours, micro-ondes, etc… Il est donc conseillé de limiter l’utilisation de ces appareils et de consommer des plats qui nécessitent moins de cuisson ! En été, on préfère la salade de fruits au gâteau au chocolat.
Extrait de la BD de notre café climat « La climatisation à Paris : une maladaptation au changement climatique ? » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
6. Limiter l’usage de l’eau chaude et isoler les tuyaux d’eau
Il peut être aussi judicieux de limiter l’utilisation d’eau chaude, pour la cuisine ou encore la douche.
Un tuyau d’eau qui transporte l’eau chaude sanitaire entre la chaudière et les robinets peut faire office de petit radiateur à cause des déperditions de chaleur. Nous vous conseillons ainsi de calorifuger (isoler) les tuyaux qui acheminent l’eau chaude sanitaire dans votre logement grâce à des manchons de protection.
- C’est une solution facile à mettre en place et très économique, qu’on peut mettre en place soi-même (de 50 centimes à 1 à 5 euros le mètre de manchon trouvables dans le commerce).
- Cette solution est bénéfique aussi bien en été qu’en hiver, notamment pour le chauffage !
Vous pouvez retrouver des conseils pratiques pour la mise en place dans cette vidéo.
7. Rafraîchir l’air intérieur grâce à du linge humide
Pour rafraîchir l’air, il est possible d’accrocher un drap ou une serviette humide à une fenêtre. Au contact de l’eau, la chaleur de l’air va s’évacuer, ce qui va contribuer à rafraîchir la pièce. C’est le principe de “rafraîchissement adiabatique”. On peut même fabriquer son propre système de rafraîchissement adiabatique en mettant une serviette humide ou une bouteille d’eau congelée devant un ventilateur à l’intérieur de son logement.
Ce système peut être également proposé dans le commerce, à destination des logements mais également du milieu professionnel. C’est une alternative à la climatisation qui peut rafraîchir l’air d’une pièce d’environ 8°C !
Tout connaître sur le rafraîchissement adiabatique.
Un système de rafraîchissement adiabatique fait-maison – © Agence Parisienne du Climat
8. Utiliser un ventilateur ou installer des brasseurs d’air au plafond
Déjà répandu, le ventilateur est un des moyens les plus abordables de ressentir une sensation de fraîcheur grâce au brassage de l’air. A noter qu’il est inutile de laisser tourner un ventilateur quand une pièce est vide, car celui-ci ne fait que brasser l’air. Il existe différents modèles de ventilateurs, à plus ou moins petits prix !
Dans le milieu professionnel, et particulièrement dans des grands espaces : usine, ateliers, etc… Il peut être envisagé de placer un brasseur d’air au plafond, plus puissant et avec une capacité de ventilation supérieure. Sa consommation d’énergie et le bruit qu’ils génèrent ne sont pas adaptés à toutes les situations.
9. Bien choisir et arroser ses plantes
La végétation est un moyen naturel de rafraîchir : sur le balcon, les rebords de fenêtres, dans la cour… Il est intéressant de se procurer des plantes à fort taux d’évapotranspiration et de les arroser régulièrement pour profiter de leur fraîcheur.
Il est également possible d’arroser le sol du balcon ou des fenêtres le matin. Dans le cas d’une copropriété avec une cour, l’arrosage de celle-ci peut également être envisagée. En s’évaporant, l’eau va permettre de faire baisser sensiblement la température. Attention toutefois : il est préférable d’utiliser pour cela l’eau de la vaisselle et d’éviter de surconsommer de l’eau potable, surtout en période de sécheresse.
10. Penser aux solutions de long terme comme l’isolation, la végétalisation…
Si les solutions que nous avons énoncées permettent de contribuer à rafraîchir les logements sur le moment. Il est également important d’avoir une vision à long terme dans le cadre du changement climatique et de la multiplication des jours de canicules, notamment dans une ville dense comme Paris.
Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour mieux résister à la chaleur :
- Bien isoler les murs et les toits de son logement avec des matériaux à forte inertie pour ne pas laisser la chaleur s’introduire (par exemple des matériaux biosourcés : béton de chanvre, béton de bois, etc…). Dans l’idéal, l’isolation doit être faite par l’extérieur.
- Végétaliser les cours intérieures pour créer des îlots de fraîcheur et profiter de l’ombre et du pouvoir rafraîchissant des plantes
- Végétaliser les toitures terrasses pour faire baisser la température de la surface des toits et contribuer à l’isolation des logements des derniers étages
- Végétaliser les murs et les façades afin de réduire la chaleur captée par ceux-ci
- Installer une peinture réfléchissante en toiture, notamment pour faire gagner quelques degrés aux logements des étages les plus hauts
Extrait de la BD de notre café climat « Relever le défi de la végétalisation à Paris » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
Pour en savoir plus : regardez en replay notre RDV COPRO “Ma copro plus fraîche en été” (3 juillet 2023)
La Ville de Paris propose plusieurs dispositifs pour accompagner la rénovation et la végétalisation des copropriétés, notamment :
- Eco-rénovons Paris+ : un programme, qui vise à encourager la rénovation énergétique des copropriétés et propose des aides financières ainsi qu’un accompagnement gratuit et personnalisé à toutes les étapes du projet.
- CoprOasis : un dipositif pour accompagner techniquement et financièrement les copropriétés parisiennes dans la végétalisation de leurs copropriétés, de rendre perméables les sols et de valoriser les eaux de pluie.
Si votre logement est inconfortable en été et que vous souhaitez procéder à des travaux de rénovation énergétique ou de végétalisation de votre copropriété, n’hésitez pas à vous rapprochez-vous d’un·e conseiller·ère de l’Agence Parisienne du Climat, porte d’entrée des dispositifs Eco-Rénovons Paris+ et CoprOasis. Vous pouvez dès maintenant inscrire votre copropriété sur CoachCopro afin de bénéficier d’un accompagnement neutre, gratuit et indépendant.
Et pourquoi PAS la climatisation ?
Quand on parle de solutions pour se rafraîchir en été, la réponse qui nous vient le plus rapidement est la climatisation. Si elle permet en effet de refroidir nos bâtiments et qu’elle peut être utile dans certains climats ou pour des publics fragiles, son utilisation systématique peut nuire à l’environnement et coûter cher :
- Les climatiseurs augmentent la consommation d’électricité, en particulier pour les climatiseurs mobiles (2,5 fois plus de consommation qu’un climatiseur fixe installé sur le mur), ce qui implique également une hausse des émissions de gaz à effet de serre
- Ils utilisent et rejettent des fluides frigorigènes qui ont un effet de serre très puissant (Ils représentent environ 4% des émissions de GES en France)
- Ils captent aussi la chaleur à l’intérieur et la rejettent à l’extérieur. En 2020, une simulation effectuée dans le cadre d’une étude sur l’utilisation de la climatisation de manière généralisée en Île-de-France indique que celle-ci pourrait faire grimper la température moyenne jusqu’à 2,4 °C
- Les appareils climatisant peuvent également être bruyants.
Extrait de la BD de notre café climat « La climatisation à Paris : une maladaptation au changement climatique ? » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
Et si toutefois vous avez une climatisation ?
Pensez à fermer les fenêtres et les occultations pour ne pas laisser entrer la chaleur. Cette pratique est désormais sanctionnée pour les commerçants.
Extrait de la BD de notre café climat « La climatisation à Paris : une maladaptation au changement climatique ? » ©Tommy Dessine/Agence Parisienne du Climat
Ne l’allumez pas s’il fait moins de 26°C dans la pièce ! C’est la température minimale obligatoire pour les commerces, bureaux, transports et recommandée pour les particuliers. Attention aussi à ne pas maintenir une différence trop grande avec la température extérieure, l’ADEME recommande de limiter cet écart à 5 à 7 °C. S’il fait 35°C, il faudra régler la climatisation à au moins 29 °C.
Pensez à acheter à un thermomètre si vous n’avez pas de thermostat pour contrôler la chaleur dans votre logement !
Pour aller plus loin
- Bande dessinée « La climatisation à Paris, une maladaptation au changement climatique ?
- Ademe : Adapter son logements aux fortes chaleurs
- Ville de Paris : Paris face aux changements climatiques (2021)
- Etude publiée dans Environmental Research Letters a propos de l’utilisation de la climatisation à Paris pendant les vagues de chaleur (2020)