Bilan climatique 2024 : malgré la pluie et le peu de soleil, la 8ᵉ année la plus chaude mesurée à Paris

publié le 04 février 2025

4 min

L’année 2024 s'est distinguée par des précipitations records et un faible ensoleillement dans la capitale, tout en poursuivant la tendance au réchauffement, s’inscrivant comme la 8ᵉ année la plus chaude depuis le début des mesures. L’Agence Parisienne du Climat et Météo-France vous proposent de parcourir les grands enseignements du bulletin climatique 2024 de Paris.

Un record de précipitations battu 

2024 s’impose comme une année particulièrement pluvieuse en Île-de-France, avec des précipitations supérieures à la normale sur presque tous les mois de l’année. Avec un excédent moyen de 43 % par rapport aux normales climatiques, la région a connu l’une de ses années les plus humides depuis le début des relevés météorologiques franciliens en 1959.  

Paris n’a pas échappé à cette tendance : en 2024, la station de Montsouris a enregistré sur l’année un cumul de précipitations de 901 mm, battant ainsi de peu le précédent record datant de l’an 2000. 

Cumul annuel des précipitations à Paris-Montsouris de 1950 à 2024 – © Météo-France 

70 mm de pluie sont notamment tombés en 24 h lors du passage de la dépression Kirk à Paris le 9 octobre, entraînant des inondations dans plusieurs lieux de la capitale, dont des stations de métro et un bâtiment de l’Assemblée nationale. 

Ces précipitations abondantes ont également entraîné des forts niveaux d’humidité des sols tout au long de l’année, battant même des records plusieurs mois dans l’année, en octobre notamment. 

Un ensoleillement en berne 

L’année 2024 a été également marquée par un déficit d’ensoleillement, à l’échelle nationale comme locale. Les parisiens n’ont eu le droit qu’à 1 502 heures d’ensoleillement, soit un total inférieur de 12 % à la normale, avec des mois comme février et septembre particulièrement sombres. Seuls janvier et août ont bénéficié d’un ensoleillement supérieur à la moyenne, offrant quelques périodes de ciel dégagé. 

Des températures toujours supérieures aux moyennes 

Malgré ces records de précipitations et ce faible ensoleillement, 2024 s’inscrit dans la tendance globale du réchauffement climatique et devient la 8ᵉ année la plus chaude mesurée à Paris depuis 1872, date de l’installation de la station météorologique Paris-Montsouris.  

Évolution annuelle de la température moyenne relevée à Montsouris, en écart à la normale climatique en vigueur (1991-2020) – © Météo-France 

Bien que les températures aient été moins élevées que les deux années précédentes, elles ont été en moyenne supérieures de + 0,7 °C par rapport aux normales de la période 1991-2020. Le mois de février s’est particulièrement démarqué, avec des températures minimales régulièrement supérieures à la normale, atteignant parfois les niveaux des températures maximales habituelles pour cette période de l’année. 

À l’échelle nationale, des tendances similaires  

Le bilan climatique parisien est assez représentatif des phénomènes observés à l’échelle nationale en 2024 : la France a connu une année particulièrement pluvieuse et peu ensoleillée, mais qui s’inscrit comme la 5ᵉ année la plus chaude jamais enregistrée. 

Dans le monde : un triste nouveau record de température pour l’année 2024 

Au niveau mondial, l’année 2024 est la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850, et la première à dépasser le seuil de + 1,5 °C de réchauffement climatique comparé à l’ère préindustrielle, qui est la limite fixée par l’Accord de Paris sur le climat.  

Toutes les régions du monde ont été touchées par des événements climatiques extrêmes – canicules, incendies, inondations, sécheresses, typhons et tempêtes – nous rappelant qu’il est urgent d’agir collectivement pour renforcer la résilience des territoires et protéger les populations.