[Lexique Canicule] Comprendre pour mieux s’adapter
Qu’est-ce qu’une canicule ? Une vague de chaleur ? Un dôme de chaleur ? Retrouver nos explications en image dans…
Télécharger (440ko)Comme à chaque saison, l'Agence Parisienne du Climat et Météo-France vous proposent un bulletin climatique qui analyse le climat parisien au prisme des données passées. On retient des mois de mars à juin qu'ils ont été marqués par un excédent de précipitations de 70% par rapport à la moyenne et un manque de soleil qui s'est fait sentir. Sur 92 jours, le soleil a brillé moins d'une heure sur 28 journées au total. Concernant les températures, elles restent en moyenne au dessus de la normale (1991-2020) de +0,9°C.
En météorologie, le printemps commence le 1ᵉʳ mars et se termine au 30 juin. Sur ces trois mois, Météo-France indique dans son bulletin climatique qu’il a plu (ou neigé) 12% du temps, soit 239 heures réparties sur 56 jours, dont 42 jours de pluie avec un cumul de pluie supérieur à 1 mm.
Au total, le cumul des précipitations dans la région parisienne atteint parfois plus de 350 mm. Cela correspond à un excédent moyen de +70%, soit 1,7 fois la pluie qui tombe en moyenne.
On note également quelques épisodes de grêles : 3 en mars à Paris et 5 en mai. De forts épisodes de grêle ont eu lieu en banlieue le 1ᵉʳ et le 12 mai.
Météo-France nous explique que ces phénomènes, sont dus à une pression atmosphérique basse. Météo-France note également une succession de « gouttes froides » constituées d’air polaire et instable, qui sont restées longtemps centrées sur la région parisienne, entraînant des conditions orageuses qui ont rendu les prévisions difficiles.
D’octobre 2023 à mai 2024, la quantité mensuelle des précipitations a été systématiquement supérieure à 60 mm. C’est la première fois, depuis l’ouverture de la station météo du parc Montsouris en juin 1872, qu’une telle série de mois anormalement pluvieux se produit !
Cette forte pluviométrie a entraîné une très forte humidité des sols, c’est notamment le cas dans le centre de Paris. Dans son bulletin climatique, Météo-France indique à travers une carte d’humidité des sols qu’une durée moyenne de retour d’un tel épisode est proche de 25 ans.
Météo-France indique dans son bulletin climatique parisien un « cruel manque de soleil ». En effet, sur les 92 jours du printemps, on a comptabilité moins d’une heure d’ensoleillement sur tout de même 28 jours ! En plus, de mars à mai, le pourcentage de soleil par rapport à la normale n’a cessé de baisser… Après février où nous avions comptabilisé -54% d’ensoleillement par rapport à la normale, on note ce printemps :
Depuis que l’on mesure l’ensoleillement à Paris, en 1933, on a comptabilisé seulement 9 printemps moins ensoleillés qu’en 2024 ! Dans l’ordre des printemps les moins ensoleillés à Paris, on note : 2006, 1994, 2008,
2000, 1988, 2013, 1983, 2001 et enfin 1981 avec seulement 360 heures d’ensoleillement.
Le mauvais temps ne doit pas masquer la réalité des données. Avec 13,2°C de température moyenne au Parc Montsouris, Météo-France indique que ce printemps 2024 reste à supérieur de 0,9°C aux normales saisonnières, calculées sur la base des données 1991-2020.
Très différent des printemps 2022 et 2023, qui étaient marqués par la sécheresse et une arrivée toujours plus précoce de la chaleur, ce printemps détonne. Il arrive après un hiver 2024 relativement doux.
Comme l’indique Météo-France, il a fallu attendre le weekend du 11 mai pour voir la température moyenne passer au-dessus de 20°C, cela s’est reproduit depuis, mais pas avant… le 17 juin !
Retrouvez ici tous les autres bulletins climatiques parisiens publiés avec Météo-France
Depuis 2012, l’Agence Parisienne du Climat et Météo-France s’associent pour proposer aux Parisiens et Parisiennes des bulletins climatiques chaque saison et chaque année ! Une mine d’or pour comprendre l’évolution du climat à Paris, et bien distinguer météo et climat !
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