[Lexique Canicule] Comprendre pour mieux s’adapter
Qu’est-ce qu’une canicule ? Une vague de chaleur ? Un dôme de chaleur ? Retrouver nos explications en image dans…
Télécharger (440ko)Quand on évoque la précarité énergétique, on pense tout de suite au froid et aux problématiques pour se chauffer en hiver. La précarité énergétique correspond en grande partie à ce phénomène, mais il est une de ses réalités que l'on connait moins et que la Fondation Abbé Pierre a mis en lumière dans un rapport publié en juin 2023 « La précarité énergétique d’été : une nouvelle forme de mal-logement ». Retour sur les raisons de ce manque de visibilité, les principaux publics concernés et les solutions pour y remédier.
La précarité énergétique est définie par la loi Grenelle II de juillet 2010 comme la difficulté qu’éprouve un ménage dans son logement « à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ».
Plusieurs indicateurs sont utilisés pour quantifier ce phénomène dont le taux d’effort énergétique :
Si la précarité énergétique est d’abord perçue comme liée au taux d’effort énergétique et au ressenti du froid, elle doit désormais également être appréhendée lors des périodes de chaleur qui impliquent nécessairement pour les supporter de pouvoir maintenir une température acceptable dans son logement.
Avec le changement climatique, en France, quel que soit le scénario d’émission de gaz à effet de serre envisagé, la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur sont amenées à doubler d’ici à 20501. Le confort d’été est donc un enjeu majeur pour préserver l’habitabilité des logements et des villes.
Selon le rapport de la Fondation Abbé Pierre2, l’habitabilité du logement en été pourrait s’améliorer, dans une certaine mesure, si les résidents avaient une meilleure connaissance des bonnes pratiques à suivre.
Il est difficile d’estimer le nombre de personnes en situation de précarité énergétique d’été. Quelques indicateurs cependant cités dans le rapport de la Fondation Abbé Pierre :
Les habitantes et habitants des villes sont les plus touchés par la précarité énergétique d’été, car l’intensité des vagues de chaleur en ville est renforcé par le phénomène d’ilot de chaleur urbain (ICU). C’est un phénomène météorologique en ville où les températures sont particulièrement élevées la nuit, par rapport aux zones végétalisées et rurales les plus proches. Ils sont liés à plusieurs facteurs :
Ainsi, entre un ICU et une zone rurale proche, on atteint en moyenne 2,5 degrés de différence de température la nuit, contre 10 degrés lors des canicules4.
Qu’est-ce qu’une canicule ? Une vague de chaleur ? Un dôme de chaleur ? Retrouver nos explications en image dans…
Télécharger (440ko)Les personnes se trouvant dans des situations précaires et vivant dans des quartiers populaires restent les plus touchées par la précarité énergétique d’été.
La Fondation Abbé Pierre met en exergue plusieurs pistes pour agir contre la précarité énergétique d’été, particulièrement la meilleure prise en compte de l’habilité thermique dans les projets de rénovation énergétique.
En bref, la législation, même si elle n’est pas un frein à la rénovation énergétique, offre moins de possibilités pour agir directement sur la résorption de la précarité énergétique d’été que sur celle d’hiver.
Éco-Rénovons Paris+ : des aides pour adapter les logements aux fortes chaleurs
Le dispositif Éco-Rénovons Paris+ prévoit des primes pour intégrer des actions d’amélioration du confort des logements en période estivale ont été ajoutées, afin de contribuer à adapter la ville au changement climatique, et protéger les Parisiennes et Parisiens des fortes chaleurs. Tour d’horizon !
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Adapter les logements et le tissu urbain à la chaleur est primordial pour améliorer les conditions de vie des habitants. Plusieurs actions spécifiques sont particulièrement intéressantes :
La Ville de Paris a mis en place le nouveau dispositif CoprOasis afin d’accompagner techniquement et financièrement les copropriétés parisiennes dans la végétalisation de leurs copropriétés, de rendre perméables les sols et de valoriser les eaux de pluie.
Adaptaville est une plateforme répertoriant un ensemble de solutions concrètes mises en place dans des espaces urbains pour les adapter au dérèglement climatique. On y retrouve également un agenda avec des événements destinés aux collectivités et aux professionnels intervenant sur les questions d’adaptation.
En attendant de pouvoir agir sur le bâti et l’adaptation des villes, plusieurs recours existent pour faire baisser la température d’un logement :
Alors que les étés sont de plus en plus chauds et que les logements ne sont pas toujours adaptés à…
Le Slime est un programme national de lutte contre la précarité énergétique, coordonné par le CLER-Réseau pour la transition énergétique. À Paris, le dispositif est piloté par la Ville de Paris et animé par l’Agence Parisienne du Climat. Il propose un accompagnement gratuit et personnalisé pour aider les foyers très modestes à réduire leurs factures et retrouver du confort dans leur logement.
Pour répondre à cet enjeu de précarité énergétique, en été, le Slime Parisien axe sa communication sur la sensation de chaleur dans le logement durant l’été, autant que sur la sensation de froid durant l’hiver. Les flyers et affiches du dispositif visent à interpeller directement les ménages et les signalants en ce sens.
Si vous êtes ou si vous connaissez quelqu’un en situation de précarité énergétique, n’hésitez pas à faire le signalement auprès du Slime de Paris, un dispositif gratuit pour les plus modestes. Suite à ce signalement, un conseiller ou une conseillère de l’Agence Parisienne du Climat vous contactera par téléphone sous 15 jours. Des visites à domicile pourront ensuite avoir lieu.