La Région Île-de-France propose une nouvelle aide financière pour les ménages vulnérables

Depuis l’année 2022, le prix de l’énergie fluctue au gré des évolutions du marché européen de l’énergie, perturbé par le contexte géopolitique. Cela s’est traduit par une augmentation du prix du gaz pour les consommateur·rices : plus de 150 € le MWh en moyenne au pic de la crise, contre 70 €/MWh en juin 2021. Un mécanisme d’aide financière a été mis en place pour le résidentiel : le bouclier tarifaire.

En parallèle, depuis le début du mois de juillet, l’ensemble des contrats de fourniture de gaz naturel ont basculé sur une offre de marché. Le prix de ce type d’offre est fixé librement par les fournisseurs, les pouvoirs publics n’interviennent pas dans la décision du prix de ces offres et les modalités sont celles du fournisseur de gaz naturel.

En savoir plus sur la situation des prix de l’énergie en juin 2023

Depuis le 5 juillet dernier, les francilien·nes dont le revenu fiscal de référence est inférieur ou égal à 60% du salaire médian annuel, soit 14 802 euros pour une personne seule, peuvent se rendre sur le site de la région iledefrance.fr et demander à bénéficier du « coup de pouce énergie » via la plateforme mise en ligne à cet effet.

Afin de s’assurer de son éligibilité, un simulateur est également mis en ligne sur le site du conseil régional. Une fois celle-ci établie, l’exécutif régional assure que « très peu de pièce seront à fournir ». Ce dispositif, financé par l’Union européenne, peut être sollicité jusqu’au 1^er octobre.

Ce nouveau coup de pouce de la région vient compléter un panel plus large d’aides financières comme :

• une aide de 500 euros pour la conversion des véhicules thermiques au bioéthanol ;
• une subvention pouvant aller jusqu’à 6 000 euros pour remplacer un véhicule thermique par un véhicule propre ;
• une aide pour changer son mode de chauffage bois, fioul ou charbon par un chauffage plus propre.

La région Île-de-France est la première région française à utiliser les fonds européens pour soutenir les personnes vulnérables face à une augmentation des prix de l’énergie de près de 30% depuis le début de l’année 2023.

Cette utilisation des fonds est rendue possible suite à la publication, courant février 2023, d’un règlement par la Commission européenne permettant d’utiliser les fonds de cohésion européen pour financer le plan REPowerEU. Il s’agit du plan européen de réponse à la crise de l’énergie induite par la guerre en Ukraine qui s’est vu confier la triple mission de :

• réaliser des économies d’énergies ;
• décarboner notre consommation ;
• protéger les ménages vulnérables.

Ainsi la région Île-de-France redistribue les 45 millions d’euros du plan de financement européen 2014-2020 que, en raison de la pandémie de COVID 19, elle n’avait pas pu complétement dépenser. 

Par ailleurs, pour son nouveau plan de financement 2021-2027, elle a d’ores et déjà annoncé que les fonds européens serviraient quatre enjeux que sont :

• La recherche, l’innovation, le numérique et la compétitivité des PME ;
• La Transition écologique et l’économie circulaire ;
• La Protection de l’environnement et les risques climatiques ;
• L’Education la formation et l’inclusion.

Les aides de la Région s’inscrivent dans un plan à la fois national et local de sobriété énergétique.

Celle-ci passe de fait par la réduction de la consommation d’énergie :

• Pour ce faire il existe plusieurs moyens d’optimiser sa consommation par des gestes simples ou des habitudes à prendre.
• Ces écogestes à mettre en pratique peuvent permettre de mettre fin au gaspillage énergétique qui représente entre 10 et 20% de la consommation totale d’énergie dans un logement.

Toutefois, la solution la plus efficace pour réduire sa consommation d’énergie reste la rénovation énergétique.

• A mètre carré égal, un appartement classé en G avec une consommation moyenne par m²/an de 450kWh coûterait, en énergie, à son propriétaire quasiment le double d’un appartement identique mais classé en D avec une consommation moyenne par m²/an de 230 kWh.
• L’écart de prix peut même être d’un facteur 10 en comparant les logements dit « bâtiment Basse Consommation » (BBC), soit les lettres A et B, avec les appartements en G.