Maîtriser ses factures et ne plus avoir froid dans son logement : ces ménages ont trouvé des solutions grâce au dispositif Slime

publié le 07 janvier 2025

7 min

Personne à côté d'un radiateur ayant froid dans son logement

La précarité énergétique à Paris touche environ 100 000 ménages. Pour y remédier, la Ville de Paris a lancé le dispositif Slime. À la clé : un accompagnement dédié et un renforcement des aides financières. Et ça marche ! Découvrez 4 témoignages de ménages qui en ont bénéficié.

Ménage Laplaine

Situation initiale

Propriétaire occupante d’un 55m2 dans le 18e arrondissement, Diane et son fils vivent depuis 2022 dans une passoire énergétique. Dans leur appartement mal isolé, il fait froid et humide malgré le chauffage. Les factures d’électricité sont exorbitantes. Quand la température atteint les 19,8 degrés, le taux d’humidité est de 85% (pour un confort optimal, il devrait être compris entre 40 et 60 %). Le ressenti est donc bien en deçà des 19,8 degrés affichés.

Source : Loopsider.

Conséquences :

On est dans une double contrainte où l’on doit continuer à chauffer son logement un minimum pour éviter la propagation des moisissures, mais aussi maitriser notre consommation pour éviter que les factures d’énergie s’envolent.

Les solutions fournies par le Slime

Ce ménage a été orienté vers le dispositif Territoire Zéro Exclusion Énergétique. Ce programme conçu par le Collectif Stop Exclusion est destiné aux propriétaires occupants modestes et très modestes du 18ᵉ arrondissement dont les logements ont un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) classé E, F ou G. Dans le cadre de ce programme, les travaux de rénovation énergétique sont réalisés avec un objectif de zéro reste à charge pour l’occupant.

Pour l’instant, le ménage est en phase d’audit de travaux. Ceux-ci devraient permettre de sauter au minimum deux étiquettes énergétiques, c’est-à-dire de passer d’une étiquette F à D et, surtout, de retrouver un logement sain et de maitriser les dépenses.

Ménage Bazin

Situation initiale

Cette famille de 5 personnes, locataires d’un T2 de 30 m², dans le 14e arrondissement, a été repéré par une travailleuse sociale de l’Espace Parisien des Solidarités. Leur logement présente énormément de moisissures sur les murs et les plafonds. Il est très mal isolé et les enfants ont de l’asthme. Une demande de logement social est en cours depuis des années, mais n’a jamais abouti.

Il fait constamment froid et humide dans le logement, c’est très dur, sans compter que c’est tout petit, un deux pièces à 5, on se marche dessus.

Les solutions fournies par le Slime

Le ménage a été orienté vers :

Ménage Bouckecem

Situation

Locataire d’un studio de 18 m² dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, Madame Bouckecem vit avec son fils. Les radiateurs du logement fonctionnent, mais les fenêtres ferment mal et la porte d’entrée n’est pas isolée. La température peine à dépasser les 17 degrés et la sensation de froid est constante. Ses factures d’énergies n’ont cessé d’augmenter depuis son entrée dans le logement, passant de 30€ en 2017 à 75€ par mois depuis février 2024, suite à la fin progressive du bouclier tarifaire. Des dépenses incompressibles que le ménage peut honorer, mais qui ont un impact négatif sur d’autres budgets : garderie, cantine de son fils, etc.

Les solutions fournies par le Slime

Des démarches ont été effectuées pour que le ménage touche le chèque énergie et des petits travaux de réfection ont été entrepris par les Compagnons Bâtisseurs, des artisans professionnels qui interviennent gratuitement chez les ménages.

Les Compagnons Bâtisseurs ont posé des joints sur les fenêtres et isolé la porte d’entrée. Ces petits travaux ont déjà permis de gagner 2, 4 degrés de plus dans le logement !

Ménage Lebrouste

Situation

Madame Lebrouste est retraitée et vit seule dans un studio de 14m² au rez-de-chaussée, dans le 19e arrondissement. Son logement est situé au-dessus des caves, il est mal isolé par le plancher. Le plancher bas est particulièrement dégradé sous les revêtements de l’entrée, d’importantes traces d’humidité sont visibles en partie basse du mur attenant le coin cuisine, faisant penser à une remontée capillaire (phénomène qui se produit lorsque l’humidité du sol remonte dans les murs). Sa propriétaire, également très âgée, ne répond pas favorablement à ses demandes de travaux sur le changement des fenêtres.

Conséquences :

Les solutions fournies par le Slime

Madame Labrouste a été orientée vers l’Agence Départemental d’Information du Logement (ADIL 75) pour une intermédiation avec sa propriétaire. Cette dernière a finalement accepté de faire les travaux et de nouvelles fenêtres double vitrage vont être posées !

Fenêtre du ménage à changer

Je suis très contente d’être allée au bout de ces démarches, même si c’était difficile pour moi, j’ai été soutenue par différentes structures qui ne m’ont pas lâché !