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Vous êtes propriétaire d’une passoire thermique ? Découvrez quelles sont vos obligations légales, ainsi que les solutions au niveau de votre logement et de votre copropriété pour gagner des étiquettes énergie.
C’est un logement ou un immeuble, caractérisé par une très faible performance énergétique, entraînant une consommation d’énergie excessive et des émissions de gaz à effet de serre élevées et de l’inconfort au quotidien. Il s’agit souvent de biens anciens, mal isolés, mal ventilés et équipés de systèmes de chauffage peu efficaces.
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 définit le cadre réglementaire des passoires thermiques :
Est considéré comme une passoire thermique, tout bien qui obtient une étiquette F ou G sur son diagnostic de performance énergétique (DPE), c’est-à-dire dont la consommation est supérieure à 330kWh/m².an (énergie primaire) ou bien qui émet plus de 70 kg CO2eq/m².an.
L’identification des passoires thermiques s’appuie sur le rapport d’un DPE qui va attribuer une classe énergétique à un bien en fonction de son niveau de consommation et d’émissions de gaz à effet de serre intrinsèque. Le DPE s’appuie sur une méthode unique et harmonisée dite 3CL 5 usages, prenant en compte le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, le refroidissement et la ventilation, qui permet de comparer des biens entre eux, sans avoir à considérer des différences d’usages.
Les DPE réalisés avant le 1er juillet 2021 ne sont plus valables depuis le 1er janvier 2025. Si c’est votre cas, il est nécessaire de faire un nouveau DPE.
En France, environ 5 millions de logements sont considérées comme des passoires thermiques. A Paris, ce sont 1/4 des logements et 1/4 des immeubles diagnostiqués. Ces passoires thermiques représentent un enjeu majeur pour la transition énergétique en raison de leur importante consommation d’énergie et donc de leur impact environnemental.
Elles soulèvent également des enjeux socio-économiques et de santé publique pour les occupants. En effet, les ménages vivant dans des passoires thermiques sont bien souvent en situation de précarité énergétique, caractérisée par :
Pour répondre à ces enjeux, la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 fixe un certain nombre de mesures visant à interdire progressivement leur mise en location, les considérant comme indécentes :
Les loyers des logements classés F ou G sont gelés : autrement dit, ils ne pourront pas être augmentés, lors d’une nouvelle mise en location, d’une reconduction ou d’un renouvellement du bail.
Les logements diagnostiqués G sont interdits lors d’une nouvelle mise en location ou au renouvellement de bail ;
Les logements diagnostiqués F seront également interdits lors d’une nouvelle mise en location ou au renouvellement de bail ;
Les logements diagnostiqués E seront également interdits lors d’une nouvelle mise en location ou au renouvellement de bail.
L’interdiction de louer des logements indécents suit donc un calendrier progressif et s’applique aux nouvelles mises en location et au moment du renouvellement du bail (généralement les baux d’habitation ont une durée de 3 ans puis peuvent être tacitement reconduits tous les 3 ans). La loi vise avant tout les logements diagnostiqués F ou G. Les logements E ne sont actuellement pas considérés comme des passoires thermiques. Néanmoins, ils sont la prochaine cible.
Le locataire peut demander au propriétaire d’engager la rénovation énergétique de son logement ayant le statut de passoire thermique. Il peut également saisir la justice : un juge pourra ordonner la réalisation des travaux et obliger le propriétaire à réduire ou suspendre son loyer jusqu’à leur finalisation.
Pour sortir son logement du statut de passoire énergétique, il convient de réaliser des travaux de rénovation. Le rapport du DPE formule un certain nombre de recommandations d’usages, mais également de travaux :
Si les travaux à l’échelle du logement peuvent améliorer la performance énergétique, il est essentiel d’envisager une rénovation globale au niveau de l’immeuble.
En effet, des travaux à l’échelle de l’immeuble sont plus intéressants, car une approche globale permet de réaliser des travaux d’envergure, d’optimiser significativement la performance énergétique de l’ensemble des logements et de mutualiser les coûts, ainsi que les nuisances.
Bon à savoir : une part importante de logements énergivores se trouvent dans des immeubles énergivores et inversement ! Ainsi, d’autres copropriétaires de votre immeuble sont probablement dans la même démarche que vous. Si vous envisagez des travaux dans votre logement, abordez la question avec les autres copropriétaires avant d’aller plus loin. Cela permettra d’envisager des travaux plus efficaces pour l’ensemble de la copropriété.
DPE individuel, DPE collectif : quelles différences ?
18 rue Championnet (Paris 18ᵉ) : passage d’une étiquette F à C pour cette copropriété des années 1900.
60 rue Albert (Paris 12ᵉ) : passage d’une étiquette G à C pour cette copropriété faubourienne.
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À savoir : les aides au niveau de votre copropriété et les aides individuelles peuvent être cumulées.
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Les conseillères et conseillers France Rénov’ de l’Agence Parisienne du Climat vous fournissent des conseils neutres et indépendants pour identifier les travaux à réaliser, les aides financières à mobiliser ou encore les professionnels à solliciter. Pour prendre contact :
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