Réforme du DPE : quelles conséquences pour les logements parisiens ?
Le 12 février 2024, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu a annoncé…
Au 1er janvier 2025, plusieurs règlementations sont entrées en vigueur en lien avec la rénovation énergétique des logements. Par ailleurs, une révision des aides financières a été appliquée. Découvrez les principales nouveautés pour cette année.
Depuis le 1er janvier 2024, les copropriétés de plus de 200 lots ont l’obligation de réaliser un DPE collectif (Diagnostic de Performance Énergétique à l’échelle du bâtiment) pour évaluer la performance de l’enveloppe et des systèmes, tout en proposant des pistes d’amélioration par des travaux de rénovation.
Depuis le 1er janvier 2025, les copropriétés de 50 à 200 lots ont aussi l’obligation de le réaliser. Les copropriétés avec moins de 50 lots seront dans l’obligation de le réaliser uniquement en 2026.
En complément, la réalisation d’un PPT (Plan Pluriannuel de Travaux) est dorénavant obligatoire pour toutes les copropriétés. Le PPT permet de programmer à moyen terme l’ensemble des actions à mener pour préserver le bâtiment (travaux d’entretien ou d’amélioration énergétique). Il est généralement complémentaire à un DPE collectif ou à un Diagnostic Technique Global.
Pas d’évolution du dispositif MaPrimeRénov’ Copropriété en 2025, mais une modification pour la Prime « Coup de pouce Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif ». Elle est attribuée lorsque les travaux permettent un gain d’au moins 35% sur les consommations d’énergie du bâtiment, liés à des travaux sur le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et les systèmes auxiliaires. La modification majeure entrée en vigueur le 1er novembre 2024 vise à obliger le bâtiment à se raccorder à un réseau de chaleur existant si c’est techniquement et économiquement possible, si les équipements de production de chauffage ou d’eau chaude sanitaire sont à changer.
Si ce raccordement n’est pas possible, alors le taux de couverture de la production de chauffage par du gaz ne doit pas dépasser 30% des besoins. C’est-à-dire qu’au maximum les besoins en chauffage seront couverts à 30% par des chaudières gaz.
En savoir plus sur les évolutions du dispositif Coup de pouce
Si vous souhaitez réaliser des travaux à l’échelle de votre logement, les conditions pour bénéficier des aides MaPrimeRénov’ et les montants évoluent en 2025. Notamment :
En savoir plus sur les aides financières pour rénover son immeuble
Consulter le guide de l’Anah sur les aides financières 2025
De plus, les copropriétaires qui se déclarent en mairie comme loueur de meublés touristiques doivent également en informer leur syndic de copropriété. Et, lors d’une assemblée générale, les copropriétaires peuvent désormais décider à la majorité (deux tiers des voix) de modifier le règlement de copropriété pour interdire ou non les meublés de tourisme au sein de l’immeuble.
La Loi Climat et Résilience de 2021 a introduit un calendrier visant à interdire progressivement la mise en location des biens immobiliers les plus énergivores, d’après leur étiquette DPE individuel (Diagnostic de Performance Énergétique à l’échelle du logement). Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G (et plus) ne peuvent plus être mis en location. L’interdiction s’applique aux nouveaux contrats de location, et lors du renouvellement ou de la reconduction tacite des contrats de location en cours.
Les DPE réalisés avant le 1er juillet 2021 ne sont plus valables depuis le 1er janvier 2025. Si c’est votre cas, il est nécessaire de faire un nouveau DPE.
Le 12 février 2024, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu a annoncé…
L’interdiction de mise en location des logements les plus énergivores s’applique également pour les meublés touristiques en zone tendue et soumis à une autorisation de changement d’usage. L’interdiction suit le même calendrier que les logements en location, à savoir :
En juin 2023, les tarifs règlementés du gaz ont pris fin pour ne laisser place qu’à des offres dites « de marché ». Depuis, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie un prix repère, qui représente le prix moyen observé en France de vente du gaz. En janvier 2025, le prix repère augmente de 4 ,38 % environ, passant de 138,95 €/MWh TTC en décembre 2024 à 145,04 €/MWh TTC en janvier 2025.
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En 2025, plusieurs éléments vont influer sur le prix de l’électricité pour les ménages, à la hausse ou à la baisse. Au 1er février 2025, une double augmentation du Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité (TURPE) sera appliquée. Elle comprend un rattrapage de +4,8 % d’août 2024 qui n’avait pas été appliqué, et une augmentation complémentaire d’environ +10 % prévue initialement en août 2025. Au global sur la facture, cela représente une hausse de 2 à 3 % de la facture mensuelle.
De l’autre côté, les prix de l’électricité sur les marchés de gros sont fortement à la baisse, et se répercutent sur le Tarif Règlementé de Vente (TRV). Si vous bénéficiez toujours d’une offre à tarif règlementé, ou indexé sur le TRV, alors vous bénéficierez en février 2025 d’une baisse d’environ 14 % des prix de l’électricité, malgré l’augmentation du TURPE.
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